Le salon Maison et Objet de Paris vient de fermer ses portes et à peine rentrée au bureau, je vous livre quelques clichés du « Parcours d’inspirations » divisé en 3 étapes qui jalonnaient les halls de ce salon et que j’ai eu la chance d’expérimenter.
Le parcours est basé sur le thème du VIVANT. A l’heure actuelle, tandis que la société fait place au virtuel et à la dématérialisation, les moeurs évoluent vers plus d’authenticité et de confort. La décoration intérieure où le foyer est perçu comme « un véritable organisme vivant » est le reflet de cette envie de retour vers la Nature, où l’on redécouvre la force des aliments ancestraux, où l’on peut retrouver un savoir-faire parfois mis de côté, et où on fait des expériences pour tenter une renaissance.
Dans le premier atelier « Nourritures premières » placé sous la direction d’Elisabeth Leriche, directrice de bureau de style éponyme, j’ai été stupéfaite par la structure même du stand constituée de baguettes de pain, aliment de base, qui fait entrer immédiatement dans le sujet.
En entrant, on y découvre une représentation en textile d’énormes morceaux de viande de boeuf, par Tamara Kostianovski.
et pour choisir votre morceau, c’est mieux que chez le boucher, en provenance directe du producteur : le meuble en forme de boeuf a été conçu par Marcantonio Raimondi Malerba pour Seletti.
A côté de la viande, d’autres aliments ont titillé la créativité des artistes de l’exposition, comme le lait, le pain, les légumes ou encore le miel. En tant que grande gourmande j’ai même pu déguster une délicieuse émulsion de miel à la citronnelle devant ce vase réalisé à base de cire d’abeille.
Ensuite, l’exposition « Pionnier » de François Bernard – Agence Croisements, nous invitait à repenser nos modes de vie pour re-poser les pieds sur la terre ferme et atteindre le « contentement émotionnel » indépendamment du Temps qui passe. Les objets crées dans l’harmonie entre l’homme et la Nature provenant de matières naturelles deviennent atemporels pour redonner leur splendeur au geste et au savoir-faire. L’exposition est une sélection d’objets à « l’énergie vibrante » issus d’un travail très concret sur les matières, la construction, l’assemblage des matières qui nous permettent de nous ancrer complètement dans le réel, pied-de-nez aux technologies modernes utilisées au quotidien (tablettes, écran LCD, iPhone) qui nous éloignent de la vraie matière et nous transportent plutôt dans le virtuel.
Enfin, l’exposition « Renaiscience », sous la houlette de Vincent Grégoire, chasseur de tendances, à l’origine du développement du département « Art de Vivre » de l’Agence de prospective NellyRodi, présentait dans l’obscurité un laboratoire de recherche où une nature fossilisée, agrandie, passée au microscope, ou encore déformée était magnifiée par la créativité des artistes. Comme ce squelette de poisson recouvert de paillette, conçu par Géraldine Gonzalez. Des « esthétiques alambiquées » qui font entrevoir une possible renaissance grâce à la « science des métamorphoses ».
Vivement la prochaine édition !